Ses travaux portent sur les relations entre les hommes et leur environnement naturel en Europe centrale, avec un intérêt particulier pour les espaces germaniques et la Pologne, dans la lignée de sa thèse soutenue en 2016 : Le Parc à bois de l’Allemagne. Course aux ressources et hégémonie commerciale dans les bassins de la Vistule et de la Warta, 1840-1914. En étudiant les prétentions économiques et politiques des puissances d’Europe centrale selon le prisme de l’histoire de l’écologie, J. Daheur propose une approche originale, ancrée dans la matérialité, des interactions entre systèmes sociaux et écosystèmes, invitant ainsi, entre autres, à réévaluer la place du contrôle et de l’exploitation de la nature dans les grands récits nationaux et impérialistes (« La sylviculture allemande et ses “hectares fantômes” au tournant des XIXe et XXe siècles ». Revue Forestière Française 69, 2017). Cette approche environnementale lui permet ainsi d’aborder des domaines variés mais centraux de l’histoire contemporaine, notamment la pauvreté (« Crise socio-environnementale et banditisme : une affaire de piraterie fluviale en Pologne à la fin du XIXe siècle », Le Mouvement social, 2018), les imaginaires nationalistes (« Le loup entre patriotisme et imaginaire national en Allemagne (1840-1890) », Recherches germaniques, Hors série 10, 2015) et l’histoire globale (« L’histoire des forêts au défi de l’histoire globale : perspectives de recherche depuis la France et l’Allemagne », in Humanités environnementales en France et en Allemagne, Berlin, Peter Lang, 2021, à paraître). Ainsi ses recherches se situent-elles au croisement des histoires sociale, économique et environnementale, privilégiant une approche transdisciplinaire pour l’étude de l’appropriation des ressources naturelles et des implications idéologiques de celle-ci.