Sa thèse de doctorat en linguistique, soutenue en 2018 à Sorbonne Université, a donné lieu à la publication de son premier livre intitulé Le chinois et l’iconicité de la syntaxe. L’iconicité de la séquence temporelle : du texte à l’Aktionsart, paru en 2019 aux éditions Peeters et récompensé en 2020 par le Prix Jean-Charles Perrot de l’Académie des Inscriptions et des Belles Lettres. Dans cet ouvrage, elle s’intéressait à la question de l’iconicité de la séquence temporelle dans les phrases en chinois mandarin, autrement dit essayait de répondre à la question suivante : existe-t-il un lien entre l’ordre des mots dans la phrase et l’ordre des événements dans le monde de référence des locuteurs ? Cette recherche visait à mieux comprendre le fonctionnement de langues isolantes comme le chinois mandarin et à proposer de nouveaux outils pour l’apprentissage et l’enseignement de cette langue.

Par la suite, Lin Xiao a mené une recherche postdoctorale à l’École Pratique des Hautes Études (EPHE) consacrée à la genèse du mandarin standard et à sa relation avec le pékinois dans une dimension synchronique et diachronique. Elle poursuit aujourd’hui ses recherches au Lattice (Langues, Textes, Traitements Informatiques, Cognition), laboratoire rattaché au CNRS, à l’ENS et à l’Université Sorbonne Nouvelle (UMR 8094). Par ailleurs, elle est également coordinatrice du programme d’échanges ENS – Shanghai-Fudan à l’EUR Translitteræ de l’ENS-PSL (Paris).

Son intervention portera sur la relation entre le pékinois et la genèse du mandarin standard au sein des réformes de la langue et de l’écriture chinoises dans les années 1950.