Sa thèse de doctorat, soutenue en 2009, était ainsi consacrée à la question de la langue dans les milieux des savants grecs au XIXème siècle, et notamment centrée sur les enjeux idéologiques et politiques autour du projet de réforme et de « purification » (katharevousa) du grec moderne. Ses recherches actuelles, menées en collaboration avec le Centre de recherches Europe-Eurasie (CREE) de l’INALCO et le Groupes d’études orientales, slaves et néohelléniques (GEO) de l’Université de Strasbourg, portent sur l’émergence d’outils linguistiques qui ont amorcé l’institutionnalisation du grec moderne dès le XVIIème siècle. Plus largement, elles explorent les enjeux politiques, religieux et identitaires de l’institutionnalisation des langues en Grèce et dans les Balkans pendant la période ottomane. Petros Diatsentos poursuit aujourd’hui ses recherches au sein du Centre Paul-Albert Février (TDMAM-UMR 7297), rattaché à Aix-Marseille Université et au CNRS.

Avant d’intégrer ce laboratoire, Petros Diatsentos a également mené diverses activités d’enseignement du grec moderne. Il a ainsi travaillé comme collaborateur scientifique du Centre de la Langue Grecque (Thessalonique), puis comme professeur de langue et de civilisation avec l’association Phonie-Graphie, chargée de la promotion du grec moderne en France.

Son intervention portera sur les processus de réforme de la langue grecque et leurs liens avec la construction de l’identité nationale grecque moderne au cours du XXème siècle.